Dépêche de l'AFP disponible sur le site "VousNousIls",
rubrique "Dépêches de l'éducation".
Hérault: l'inspection académique rétablit les sanctions contre un enseignant récalcitrant
L'inspection académique de l'Hérault a annoncé samedi qu'elle rétablissait les sanctions engagées à l'encontre d'un directeur d'école maternelle, estimant qu'il était "revenu sur ses engagements" d'appliquer les réformes engagées dans l'Education nationale.
Bastien Cazals, directeur d'une école maternelle de Saint-Jean-de-Védas, "n'a pas tenu ses engagements, nous revenons donc sur la décision de passer l'éponge sur les sanctions", a déclaré à l'AFP l'inspecteur d'académie de l'Hérault Paul-Jacques Guiot.
Vendredi, l'inspection avait annoncé la levée des sanctions contre M. Cazals après son engagement à reprendre la totalité de son service. Ces sanctions consistaient en un retrait de huit jours sur son salaire de décembre pour manquement à ses obligations de service et l'ouverture d'une procédure disciplinaire à son encontre.
Selon M. Guiot, M. Cazals "s'était engagé à reprendre la totalité de son service, mais dès qu'il a su que nous abandonnions les sanctions il s'est mis à communiquer très fortement en disant qu'il ne ferait pas les deux heures d'aide personnalisée" hebdomadaires prévues en primaire pour les écoliers les plus en difficulté depuis la rentrée après la suppression du samedi matin.
Après l'annonce vendredi de la levée des sanctions, M. Cazals avait indiqué sur le blog "Une école pour Victor et Hugo" que "compte tenu de ce geste d'apaisement décidé par l'administration" il était prêt à fournir dès janvier une aide personnalisée aux élèves dont les parents le souhaitaient.
M. Cazals ajoutait s'inscrire ainsi "dans la dynamique collective engagée par les 384 désobéisseurs", des enseignants qui ont déposé mercredi des "lettres de résistance" à l'inspection académique.
Aucune réaction n'était disponible samedi en fin de matinée sur ce blog à l'annonce du rétablissement des sanctions.
M. Cazals a refusé de mettre en place l'aide personnalisée arguant qu'elle était destinée à remplacer les Réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté (Rased) touchés par la suppression de 3.000 postes l'an prochain.
Convoqué à l'Inspection académique, il avait reçu le soutien d'une intersyndicale SNUipp-FSU, Sud, FO, SNE et CNT, ainsi que de nombreux professeurs, parents d'élèves, élus et élèves.